Career of Evil de Robert Galbraith

Career of Evil (ou Carrière du mal) est le troisième roman de la série de romans policiers Cormoran Strike écrits par Robert Galbraith, a.k.a la superbe J.K Rowling. Il a été publié en octobre 2015 et il a été un de mes cadeaux de Noël préférés !

Synopsis

Après avoir résolu deux enquêtes autour de meurtres très médiatisés dans L’Appel du coucou et Le ver à soie, le détective privé Cormoran Strike voit ses affaires prospérer. Son assistante Robin est devenue une investigatrice à temps complet et s’épanouit de plus en plus dans son travail. Mais tous deux ignorent qu’il y a anguille sous roche : un tueur féroce se prépare à se venger de Strike qui a fait envoyer plus d’un homme dangereux en prison.

C’est seulement lorsque Robin reçoit un colis qui contient une jambe tranchée qu’ils comprennent que la jeune femme est en danger. La presse va vite s’emparer de la nouvelle, mais il leur faudra impérativement trouver l’auteur du message sanglant avant qu’il n’ait l’occasion de tuer à nouveau…

Ce que j’ai pensé de Career of Evil

J’avais vraiment hâte de lire ce livre et je n’ai pas été déçue ! Il est très intelligent et aussi bien mené que les deux polars précédents de la série.

Avant de commencer, il faut savoir que les Cormoran Strike ne sont pas pour les cœurs fragiles ! Les romans n’ont rien à voir avec les polars d’Agatha Christie qui sont presque raffinés, où on commet un meurtre en toute discrétion et avec peu de détails sordides. Le crime dans Le ver à soie était particulièrement diabolique et sauvage, mais Robert Galbraith va encore plus loin dans le troisième tome. Career of Evil permet au lecteur d’avoir accès aux pensées précises du tueur lorsqu’il va à la chasse, et cela donne des paragraphes pleins de détails horribles qui glacent le sang.

Ces extraits violents donnent une certaine urgence à l’intrigue, du coup je n’arrivais pas à refermer le livre ! En réalité, je pense que je l’ai lu un peu trop vite, du coup je me suis arrêtée au deux tiers pour noter ce que faisait chaque suspect et tout « ranger » dans ma tête. Cette petite pause m’a permis de deviner (avec justesse !) l’identité du tueur, largement grâce aux indices laissés volontairement par l’auteur. Dans tous les cas, les révélations finales m’ont surprise car j’étais loin d’avoir tout déchiffré !

La relation entre Robin et Cormoran évolue beaucoup dans Career of Evil et le lecteur en apprend énormément sur leurs passés respectifs. Cela leur donne de la profondeur et on comprend davantage leurs choix et réactions. Dans ce sens, ce roman est beaucoup plus personnel que les deux précédents puisque leurs vies personnelles s’emmêlent avec leurs vies professionnelles.

Ces informations supplémentaires sur Robin et Cormoran compensent pour l’intrigue qui n’est pas aussi tendue que dans les romans précédents. Je pense que cela a à voir avec la liste des suspects : quand Robin reçoit le colis, Strike l’ex-enquêteur correctionnel rédige rapidement une liste de 4 hommes de son passé qui pourraient avoir envie de se venger de lui. Ensuite, il vérifie l’alibi de chacun d’entre eux. A mon sens, le champ de l’histoire est donc assez étroit et la liste de meurtriers possibles courte, même si les crimes commis par ces hommes dans le passé sont terrifiants et font une lecture palpitante/exaltante !

En somme, Career of Evil est un excellent roman qui parvient à se différencier de L’Appel du coucou et La ver à soie tout en restant fidèle à la série. Le premier livre reste mon préféré mais j’ai déjà hâte de lire la suite des aventures de Strike et Robin !