La tendance des cosmétiques bio, vegan et cruelty-free a pris beaucoup d’ampleur ces dernières années : on voit tellement d’articles sur Internet sur les usages de l’huile de coco extra vierge ou les bienfaits des huiles essentielles qu’on ne sait plus où donner de la tête !
J’ai suivi le mouvement assez rapidement et j’essaie divers produits de beauté au quotidien, me disant que de toute façon je « dois » acheter du shampoing, du savon et de la crème hydratante alors autant opter pour les options plus « naturelles ».
Ces tests sont loin d’être tous concluants. J’ai essayé le beurre de cacao, me disant qu’un hydratant naturel qui sent le chocolat devait être fait pour moi. Mais l’échantillon minuscule que j’avais acheté était dur comme la pierre (ok j’exagère peut-être un peu) avant d’être trop liquide lorsque je l’ai fait fondre dans un verre d’eau chaude. Ça gouttait de partout et me compliquait la vie.
J’ai également tenté le gel d’aloe vera, tout en pensant avec nostalgie à l’époque où je rentrais d’une journée à la plage à l’Ile Maurice pour cueillir quelques feuilles grasses et épineuses d’aloe vera dans notre jardin. Ma peau agressée par le soleil n’attendait qu’une chose : que j’ouvre ces feuilles pour récupérer le gel frais à l’intérieur et le tartiner sur mon coup de soleil ! Je n’ai jamais trouvé un autre après-soleil qui soit aussi efficace… Mais je m’attendais à ce que la version en bouteille soit moins collante que le produit brut. J’ai moyennement aimé rester scotchée à mes draps !
L’huile de coco m’a bouché les pores et provoqué une crise de boutons, un déodorant à la vanille sentait délicieusement bon mais ne faisait pas son boulot, et mon gommage au sucre maison a fini par fondre dans la douche. Bon !
Malgré tout, je pense toujours que cette tendance de la « slow cosmétique » a du bon. Je suis tout à fait pour les produits multi-usages qui nécessitent moins de transformations et contiennent moins de produits chimiques, même si les produits chimiques ont aussi des choses à offrir !
Je ne peux m’empêcher de penser que cette trousse de toilette brodée est en corrélation avec ce phénomène de la slow cosmétique. J’aurais pu acheter n’importe quelle trousse de toilette et puis basta… Mais à la place, j’ai acheté celle-ci pour passer des HEURES à la broder. C’était si apaisant de reproduire encore et encore les mêmes motifs. C’était aussi très satisfaisant de les voir s’accaparer du tissu blanc, un peu comme une tache de vin qui se propage sur une nappe. J’ai dû y passer dix heures ou même plus, mais je ne le regrette pas une seconde : j’adore passer du temps sur ce genre d’objets pour les faire « miens ». L’appropriation créative créé un lien très particulier que je ne retrouve jamais en achetant quelque chose de tout fait.
Ce que je viens d’écrire me fait penser à Gripsec, le gobelin dans Harry Potter qui convoite l’épée de Gryffondor car elle a été fabriquée par des gobelins. Mais au cas où vous vous inquiéteriez pour ma santé mentale, je vous rassure : je ne cambriolerais pas une banque avec des dragons qui gardent les coffres-forts pour récupérer cette trousse de toilette brodée si quelqu’un me l’achetait. Et encore heureux !
2 Commentaires
Griphook en français c’est Gripsec.
C’est corrigé ;)