Le diable sur les épaules est un polar français écrit par Christian Carayan et publié en 2012. Au premier abord, ce roman ne me tentait pas plus que ça – j’ai fait l’erreur suprême de le juger à sa couverture – mais j’ai décidé de l’essayer quand même en lisant les nombreux avis de lectrices du club de lecture de Mango and Salt !
Synopsis
Dans un petit village français des années 20, un villageois meurt dans d’étranges circonstances. Le jeune Martial de la Boissière, détective à ses heures perdues, s’en mêle lorsqu’une des villageoises – Camille, son amie d’enfance – lui dévoile ses doutes sur la théorie de l’accident. Après son arrivée sur place, d’autres morts s’enchaînent et se révèlent être des meurtres commis dans un but bien précis…
Mon avis sur Le diable sur les épaules
J’ai été très contente d’avoir entrepris cette lecture malgré mes doutes du début, car je ne lis pas assez en français au quotidien ! C’est pour moi la meilleure manière d’acquérir du vocabulaire et ce polar historique ne m’a pas déçu à ce niveau-là : j’ai appris plein de nouveaux mots !
Voici mes préférés :
- bougre : individu misérable ou méprisable
- darder : lancer un dard ou un regard
- trapu : petit et costaud
- tancer : réprimander
- rabougrir : se recroqueviller (qui est, de surcroît, un de mes mots français préférés)
- ragaillardir : redonner des forces et/ou de l’enthousiasme
- vivoter : vivre de peu
Je suis fan d’Histoire et de langages en tout genre, donc j’ai été servie avec ce roman qui m’a plongée dans l’ambiance de l’après-guerre en quelques pages. J’ai retenu avec plaisir plusieurs pépites très intéressantes à propos de la vie des soldats pendant la Grande Guerre.
J’ai bien aimé Martial, le personnage principal, dont les subtilités de caractère ont été abordées avec finesse au fur et à mesure du roman. J’ai particulièrement apprécié les histoires sur son passé – proche ou lointain – qui montrent toute sa gentillesse et sa fidélité ainsi que sa tendance à foncer tête baissée dans ses enquêtes !
Pour ce qui est de l’intrigue, j’ai malheureusement été très déçue. J’ai lu ce polar sur mon Kindle, et j’ai donc pu voir que j’ai deviné l’identité du tueur à seulement 30% du livre. C’est beaucoup, beaucoup trop tôt pour moi. Je n’ai même pas entretenu de doutes quant à son identité en lisant la suite, bien au contraire : les petites phrases qui servent d’indices au lecteur (et qu’on ne remarque pas toujours à la première lecture) m’ont semblé énormes et évidentes, voire grossières. Et pourtant, c’est très rare que cela m’arrive et je lis pas mal de polars ! J’espérais que c’était si bien écrit que je me trompais lourdement, mais il n’en a été rien.
En revanche, j’avais beau deviner l’identité de l’assassin, je n’avais rien vu arriver quant aux détails de son plan machiavélique. Mais malheureusement, le dénouement ne m’a pas paru crédible au niveau de l’évolution des personnages. Il me semble « normal » que le meurtrier se cache derrière un masque de « gentil », mais disons que j’ai trouvé les autres personnages impliqués dans les meurtres bien trop intelligents pour se laisser mêler dans ces histoires sordides pour les raisons évoquées par l’auteur. C’ était étonnant pour moi car j’avais justement trouvé que l’analyse des personnages avait été très réussie jusqu’au dénouement final.
Voilà pour mon avis sur Le diable sur les épaules ! Et vous, qu’en avez-vous pensé ?
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