Sélection de citations sur la nourriture

Vous aurez deviné à présent que j’aime la bonne nourriture ! J’aime savoir d’où elle vient, comment elle est produite et comment la mettre en valeur. Donc cela ne devrait pas vous étonner que j’aime retrouver cette thématique dans mes lectures !

Plusieurs souvenirs de citations sur la nourriture me viennent à l’esprit lorsque je regarde ma bibliothèque sur Goodreads : le garde-manger plein à craquer de réserves pour l’hiver dans Le Hobbit, les tables qui menacent de s’effondrer sous le poids du festin de début d’année à Poudlard dans Harry Potter et la glace richissime mangée avec des cornets bien sucrées et croquantes dans Les Enfants Tillerman.

Cette liste de mes citations culinaires préférées aura été difficile à écrire ! Mais je vous laisse découvrir ma sélection.

Le pâté de viande dans Danny, champion du monde

« Je commençai par enlever le papier ciré qui entourait le cadeau du médecin : une fois le tout déballé, je contemplai la plus grande et la plus belle des tourtes de la planète. Elle était recouverte de tous les côtés d’une pâte riche et bien dorée. Je pris un couteau qui se trouvait à côté de l’évier et en découpai une tranche. Je commençai à la manger, debout et avec les doigts. C’était un pâté de viande. La viande tendre et rose du pâté n’était pas grasse et elle ne contenait pas de cartilage, et il y avait des œufs durs cachés çà et là tels des trésors à plusieurs endroits différents. Ça avait un goût absolument extraordinaire. Quand j’eus terminé la première tranche je m’en découpai une deuxième et la mangeai à son tour. »

Danny, champion du monde, Roald Dahl (J’ai traduit cette citation de l’anglais car je n’ai pas trouvé le texte français !)

Je ne suis pas fan de pâtés de viande mais celui-ci est tout simplement incroyable dans mon imagination ! Les livres de Roald Dahl sont remplis de plats en tous genres : l’irrésistible gâteau au chocolat dans Matilda, l’incroyable petit-déjeuner anglais dans Le Bon Gros Géant et les créations originales de Charlie et la chocolaterie. Ce que j’aime dans cette première citation, c’est le plaisir d’un repas simple sans manières (et même sans assiette).

L’omelette et les pêches de Toute la lumière que nous ne pouvons voir

(Image empruntée à Yummy Books: je vous conseille de jeter un œil sur sa recette pour les pêches en conserve !)

« Œufs qu’on casse. Beurre qui grésille dans la poêle brûlante. (…) Bientôt toute l’attention de Marie-Laure se concentre sur ces alléchantes odeurs : œuf, épinards, fromage fondu. (…) L’omelette est légère comme un nuage. De l’or filé. (…) Marie-Laure entend qu’on ouvre un bocal, verse du jus dans un bol. Quelques secondes plus tard, elle savoure des tranches de soleil sirupeuses. »

Toute la lumière que nous ne pouvons voir, Anthony Doerr

J’ADORE cette citation. Marie-Laure, une jeune fille malvoyante, n’a pas mangé depuis plusieurs jours. Lorsqu’elle et son père arrivent enfin chez son grand-oncle à Saint-Malo après avoir fui l’invasion allemande à Paris, ses pieds sont abîmés et son estomac crie famine. Ils ont à peine franchi le seuil qu’on leur prépare des œufs avec des pêches en conserve pour le dessert. Cette citation m’a parlée car je me prépare souvent une omelette lorsque je rentre chez moi et que j’ai-tellement-faim-que-je-dois-manger-tout-de-suite-avant-même-d’enlever-mes-chaussures. J’y ajoute un peu de sauce piquante, de la ciboulette et du parmesan râpé si j’en ai sous la main.

J’ai un peu triché pour la prochaine citation qui est en réalité une combinaison de plusieurs citations sur la nourriture de la trilogie The Hunger Games.

Le ragoût d’agneau dans les Hunger Games

« Le ragoût d’aujourd’hui contient de la viande d’agneau et des pruneaux. Parfait sur un lit de riz sauvage. »

« Un parachute argenté fixé à un panier. J’ouvre celui-ci sans attendre et je découvre un véritable festin : des petits pains, du fromage de chèvre, des pommes et… une soupière de cet incroyable ragoût d’agneau au riz sauvage ! (…) Toutes les cellules de mon corps me poussent à me jeter sur ce ragoût et à m’empiffrer  à n’en plus finir. »

« J’explore la pile (de boîtes de conserve) et je suis sur le point de me décider pour une soupe de morue quand Peeta me tend une boîte.

-Tiens.

Je la prends, ne sachant pas ce que c’est. L’étiquette indique RAGOÛT D’AGNEAU »

La trilogie des Hunger Games, Suzanne Collins

La nourriture est une thématique essentielle des Hunger Games. Enfant, Katniss manque de mourir de faim avant de se tourner vers la chasse dans les bois interdits afin de nourrir sa famille. Dans les trois tomes, le lecteur découvre des descriptions de pains élaborés, de gâteaux glacés, de fromage de chèvre frais, de jus d’orange, de fraises sucrées et de petits déjeuners somptueux, mais c’est le ragoût d’agneau qui revient encore et encore. On parle aussi de soupe de chien sauvage, de morceaux de viande de rat carbonisée et de salades de pissenlit, mais c’est une toute autre affaire.

Le gâteau au liniment analgésique d’Anne…la maison aux pignons verts

« Anne Shirley ! s’écria t-elle, qu’est-ce que tu as bien pu mettre dans ce gâteau ?

– Uniquement les ingrédients de la recette, Marilla ! plaida Anne d’une voix anxieuse. Oh, est-ce que par hasard il ne serait pas bon ?

– Pas bon ? Mais il est tout simplement infect ! Madame Allan, ne vous forcez pas à en manger. Goûtes-y, Anne. Avec quoi l’as-tu parfumé pour qu’il ait ce goût-là ?

– Avec de la vanille, dit Anne, rougissant de honte, car elle venait d’y goûter elle aussi. Rien que de la vanille. Oh, Marilla, ce doit être la poudre à pâte. Je n’avais pas confiance en cette poudre à pâte.

– Poudre à pâte, sornettes que tout ça ! va me chercher le flacon de vanille que tu as utilisé.

Anne fila jusqu’au garde-manger et revint, portant un petit flacon contenant encore un peu de liquide brun, sur lequel il était écrit, en jaune, « vanille premier choix ».

Marilla le prit, le déboucha, le renifla.

« Mon doux Jésus, Anne ! Tu as parfumé ce gâteau au liniment analgésique. J’ai cassé la bouteille de liniment la semaine passée et j’ai mis ce qui restait dans un vieux flacon de vanille qui était vide. C’est en partie ma faute, je suppose – j’aurais dû te prévenir – mais pourquoi, doux Jésus, n’as-tu pas pensé à le sentir avant de t’en servir ? »

Anne, doublement humiliée, fondit en larmes.

– Je ne pouvais pas, j’ai un tel rhume », dit-elle, se précipitant à toutes jambes jusqu’à sa chambre, dans son pignon, où elle se jeta sur le lit et se mit à pleurer, inconsolable.

(…)

« Oh Marilla, sanglotait Anne sans lever les yeux, je suis déshonorée à jamais. je ne survivrai pas à cette disgrâce. Tout le monde va le savoir, tout le monde sait toujours tout à Avonlea. Diana me demandera comment était mon gâteau, et je devrai bien lui dire la vérité. On me montrera éternellement du doigt comme la fille qui a fait un gâteau au liniment analgésique. »

Anne la maison aux pignons verts, Lucy Maud Montgomery

Ceci est une scène très connue du premier Anne… la maison aux pignons verts. Je me suis reconnue en Anne car j’ai moi aussi fait pas mal d’erreurs en cuisine qui m’ont donné envie de pleurer de honte de de colère sur le moment. J’ai décidé d’inclure cette citation dans la liste pour le message que j’y lis. Je trouve qu’on a souvent tendance à se mettre la pression pour préparer un repas parfait dans certaines circonstances, alors que quand on y pense, ce n’est pas vraiment important. Bien que j’adore préparer de bons petits plats, selon moi, ce sont les personnes autour de la table à manger qui constituent la partie la plus importante de l’événement. Et même si on décide de concocter quelque chose d’un peu plus élaboré que d’habitude et ce n’est pas parfait : est-ce bien grave ? Tout bien réfléchi, ce n’est pas très important. Cela fera une histoire drôle à raconter quelque temps après.

Ceci étant dit, l’autre leçon que l’on peut retirer de cette dernière citation sur la nourriture, c’est de vérifier tous ses ingrédients avant de commencer à cuisiner. Un très bon conseil que je zappe souvent, mais je vous suggère de ne pas suivre mon exemple :)