La Garden Party revenait souvent sur le tapis à la fac : pour mon plus grand bonheur, Katherine Mansfield est un peu inévitable quand on étudie la littérature britannique et la traduction ! Je m’étais déjà penchée sur diverses traductions de cette jolie prose par le passé mais je n’avais encore jamais lu une de ses oeuvres du début jusqu’à la fin. Mais je peux désormais vous raconter ce que j’ai pensé de son dernier chef d’oeuvre.
Description
La Garden party est un recueil de nouvelles écrit par l’auteure britannico-néo-zélandaise (?) Katherine Mansfield. C’est le dernier livre qu’elle a écrit avant de mourir de la tuberculose. De nombreuses histoires se déroulent en Nouvelle-Zélande et abordent des sujets tels que les relations de famille, l’émigration ou les sorties mondaines.
Mon opinion
Je ne suis pas vraiment une adepte des nouvelles. J’en ai lu pas mal à la fac, comme Les braves gens ne courent pas les rues (A Good Man is Hard to Find) de Flannery O’Connor. Ce recueil m’a tellement déplu que j’avais du mal à tourner les pages ! Mais à force de traduire des extraits de La Garden Party, j’ai voulu en savoir plus. Je me souviens d’avoir découvert avec émerveillement quelques phrases formidables à propos d’un parapluie dont le manche avait la forme d’une tête de cygne qui faisait des coups de bec à celui qui le tenait. J’ai ressenti beaucoup de fierté et de soulagement quand j’ai enfin réussi à trouver une traduction potable pour ces idées !
Mais je suis en train de perdre le fil de cet article !
Ce recueil était intéressant à plusieurs niveaux. Si je n’aime pas beaucoup les nouvelles d’habitude, c’est parce que je trouve cela frustrant de ne lire presqu’aucune description ni d’analyse des personnages. Mais ce n’était pas le cas ici ! La prose me permettait d’imaginer des décors aux couleurs vives et claires comme de l’eau de roche. Les histoires étaient variées mais avaient pourtant quelque chose en commun, même si je n’ai pas réussi à mettre le doigt dessus. Les émotions évoquées étaient fortes : je me suis sentie terrifiée pour la petite fille qui disait au revoir à son père avant de partir en bateau avec sa grand-mère, sans savoir quand elle allait revenir ! J’ai ressenti de la compassion pour la pauvre dame qui a perdu son cher petit-fils, son rayon de soleil. Le commentaire sur son employeur dégoûtant était implacable mais tout en équilibre et finesse. Certains personnages m’ont marquée plus que d’autres – et je pense qu’au final, La Garden Party n’était pas ma nouvelle préférée – mais le livre entier m’a fait réfléchir sur la virtuosité de Katherine Mansfield qui est parvenue à faire ressentir une telle empathie pour des personnages que l’on vient à peine de rencontrer. Il faudra absolument que je découvre le reste de son oeuvre à l’avenir !
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